Alzheimer: la prévention
Un certain nombre de cas évitables par la prévention?
La maladie d'Alzheimer est la forme la plus fréquente des maladies de la mémoire.
Chez les personnes atteintes, on constate l'apparition de modifications des neurones du cerveau, qui mènent à un mauvais fonctionnement, puis à la mort de ceux-ci.
La maladie apparaît avec le vieillissement, qui joue un rôle principal et incontesté : la maladie est rarissime avant 50 ans, et rare entre 50 et 60.
La perte des cellules nerveuses provoque progressivement, et à un rythme propre à chacun, des troubles de la mémoire, une désorientation dans l'espace et dans le temps, des problèmes au niveau de l'expression orale, de la reconnaissance, de l'abstraction et de la capacité d'accomplir certains actes, pourtant maîtrisés auparavant.
Aucun traitement n’a encore prouvé une efficacité pour contrôler la maladie d’Alzheimer. Les possibilités de prévention sont donc particulièrement précieuses.
Les facteurs de risque connus
Les publications scientifiques récentes semblent converger vers une identification de facteurs de risques similaires.
Ainsi, une étude publiée l’année dernière dans le journal médical Lancet estimait qu’un tiers des cas de maladie d’Alzheimer était attribuable au diabète, à l’hypertension vers le milieu de la vie, à l’inactivité physique, au tabac, à la dépression ou à un niveau d’éducation faible (1).
Une méta-analyse publiée cette année dans Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry reprend des données issues de plus de 300 études antérieures.
Les chercheurs en ressortent 9 facteurs de risques, qui seraient selon eux impliqués dans environ deux tiers des cas : l'obésité, le tabagisme actif, le diabète de type 2, la dépression, l'hypertension artérielle, le faible niveau d'éducation, la sténose (rétrécissement) carotidienne, un taux élevé d’homocystéine (maladie rare) et une fragilité liée au vieillissement (caractérisée notamment par la perte de poids).*
Selon ces recherches, le mode de vie et l’état de santé préexistant joueraient donc un rôle potentiel dans l'apparition d'une maladie d'Alzheimer.
Les résultats de ces études de type observationnel doivent cependant être considérés avec prudence : on y a constaté certaines associations, mais il n’y a actuellement aucune preuve d’un lien de cause à effet.
Prévenir vaut mieux...
Selon les auteurs de l’étude du Lancet, l’incidence de la maladie d’Alzheimer pourrait être réduite en améliorant l’accès à l’éducation et en traitant efficacement les facteurs de risques comme une inactivité physique, un tabagisme, une hypertension et/ou une obésité du milieu de vie, un diabète, une dépression.
On constate que certains des facteurs de risque évoqués sont identiques pour les maladies cardiovasculaires et la maladie d’Alzheimer.
Il y a décidément de nombreuses raisons d’adopter un mode de vie faisant la part belle à une activité physique régulière et une alimentation variée et permettant d’éviter une prise de poids excessive.
Par ailleurs, une prise en charge efficace par le médecin généraliste et le patient de troubles comme une hypertension artérielle, un diabète ou une dépression est importante. Quelques études suggèrent un effet protecteur de certains médicaments utilisés pour le traitement de ces troubles.
Attention : réduire ces facteurs de risques n’apporte pas la garantie d’éviter une maladie d’Alzheimer ou une maladie cardiovasculaire. On fait simplement pencher le plateau du bon côté de la balance...
Pour plus d'informations, vous pouvez lire sur ce site le dossier "Alzheimer: une maladie progressive de la mémoire" et "Maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC): les éviter, les soigner".
Photo © bilderstoeckchen & © freshidea
Mis en ligne le 22/09/2015
Références
(1) Norton, S, Matthews, FE, Barnes, DE, Yaffe, K, and Brayne, C. Potential for primary prevention of Alzheimer's disease: an analysis of population-based data. Lancet Neurol. 2014; 13: 788–794
(2) Wei XU, Jin-Tai Yu et coll. Meta-analysis of modifiable risk factors for Alzheimer’s disease Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry; doi 10.1136/jnnp-2015-310548. * Selon les autreurs de cette étude, certains de ces risques concernent plutôt la population asiatique.
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