Consommation modérée d'alcool
Absence de protection cardiovasculaire ?
Les auteurs d'une étude anglaise remettent en question un possible effet bénéfique, sur la mortalité, d'une consommation modérée d'alcool.
Des études antérieures (méta-analyses de données d'observation) avaient conclu à plusieurs reprises à un effet protecteur d'une consommation modérée d'alcool, vis-à-vis des maladies cardiovasculaires et de la mortalité, par comparaison à une absence de consommation (non-buveurs).
Les données étudiées par les chercheurs de la nouvelle étude publiée concernent des échantillons représentatifs de la population anglaise.
Après analyses de ces données, la protection semble limitée aux femmes âgées de 65 ans et plus ; la protection était faible ou absente pour les autres groupes d'âge et de sexe étudiés.
Les auteurs suggèrent que les associations bénéfiques, entre consommation d'alcool et mortalité toutes causes, constatées dans certaines autres études, peuvent être en partie attribuables à des facteurs autres (différence d'alimentation ou d'activités entre les personnes abstinentes et celles consommant modérément, etc) et à la sélection inappropriée des échantillons de populations comparées.
Que faire ?
Dans de nombreux pays, on constate que la consommation d'alcool augmente chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
Pourtant, dans ce groupe d'âge, on rencontre plus souvent des individus souffrant de maladies chroniques et/ou utilisant des médicaments, deux situations qui peuvent interférer avec le métabolisme de l'alcool et accentuer ses effets indésirables.
Les résultats de cette nouvelle étude ne permettent certainement pas d'encourager une consommation modérée d'alcool chez des personnes qui n'ont pas cette habitude, dans l'espoir de trouver une hypothétique protection.
Les consommateurs réguliers raisonnables (1 à 2 unités par jour) doivent réévaluer, avec leur médecin généraliste, le bien-fondé de leur consommation en cas de troubles de santé.
Enfin, rappelons que la consommation de plus de 21 unités d'alcool par semaine chez un homme ou de plus de 14 unités chez une femme, est toujours considérée comme présentant des risques pour la santé !
Vous trouverez plus d'informations sur notre site dans le dossier consacré à l'alcool.
Photo © Lisa F. Young - Fotolia.com & rcx - Fotolia.com
Mis en ligne le 10/03/2015
Référence
C.S. Knott, N. Coombs, E. Stamakis et al.. All cause mortality and the case for age specific alcohol consumption guidelines: pooled analyses of up to 10 population based cohorts ? BMJ 2015;350:h384
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