Ménorrhée, ménopause, menstruation

Dans le langage courant, on parle de règles (du latin "regula" : règle, loi) pour désigner l'écoulement de sang qui se reproduit périodiquement chez la femme.

Le vocabulaire médical qui fait référence au cycle menstruel est lui basé sur le mot grec "mêm", le mois. Ainsi, menstruation est synonyme de règles et ménorrhée (de "rhein": couler) est le terme qui désigne l'écoulement des règles chaque mois.

Mais, en réalité, le cycle menstruel varie beaucoup d'une femme à l'autre, pouvant s'étendre de 24 à 35 jours.

La ménorrhée dure de 1 à 8 jours et son commencement détermine le début de chaque cycle. La quantité de sang éliminée par cycle est en moyenne de 60 millilitres. Lorsque cet écoulement est exagéré en quantité ou en durée, on parle de ménorragie (de "rhêgnumi" : je jaillis). 

On parle aussi de ménométrorragie, où le mot grec "mêtra" désigne l'utérus. La ménométrorragie associe des règles anormalement abondantes et des saignements utérins survenant en surcroît des règles habituelles.

La courbe des températures qui permet de situer le moment de l'ovulation est parfois qualifiée de ménothermique.

Et la ménopause n'est rien d'autre que la cessation de la fonction menstruelle, caractérisée par une aménorrhée (ou absence de règles).

Tout cela est d'une grande logique... quoique le terme ménoméningococcie ne se rapporte en rien à une infection mensuelle par des méningocoques ! En fait, ce sont les méninges qui sont évoquées ici par le préfixe "méno". Bizarre, pensez-vous, de spécifier que le méningocoque attaque les méninges, puisqu'il tire son nom de cette partie de notre anatomie. Mais, à vrai dire, le méningocoque ne s'attaque pas toujours aux méninges. Il existe des méningococcies pulmonaires, articulaires ou viscérales. Dans ces cas-là, les bactéries, malgré leur nom suggestif, évoluent en dehors des membranes nerveuses.

Mise à jour le 29/01/2013