Drogues de synthèse
Réduire les risques!
Les associations oeuvrant dans le domaine de la prévention des toxicomanies publient régulièrement des alertes relatives aux drogues circulant dans notre pays. Le but poursuivi est de réduire les risques de santé liés à la consommation.
A côté de cette stratégie de "réduction des risques", d’autres stratégies sont développées dans notre pays : la prévention primaire (visant la non consommation), le soutien et l’aide à l’arrêt, etc.
"La réduction des risques est une stratégie de santé publique qui vise à prévenir les dommages liés à l’utilisation de 'drogues'. Elle concerne tous les usages, qu’ils soient expérimentaux, récréatifs, ponctuels, abusifs ou inscrits dans une dépendance. La réduction des risques peut également s’adresser aux personnes qui s’apprêtent à consommer une drogue pour la première fois. Les risques principalement associés aux drogues sont les risques de dépendance, de lésions somatiques et les risques psychosociaux. Ils peuvent avoir pour conséquences une morbidité, une mortalité et une exclusion sociale que ces stratégies visent à réduire. Cette approche s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé physique, mentale et sociale. La RdR se distingue de la prévention de l’usage et des traitements, dont elle se veut complémentaire."
Extrait de la Charte de la réduction des risques
Les drogues consommées pour leurs effets sur le psychisme sont nombreuses.
La consommation de certaines ne pose pas de problème légal (alcool, tabac, médicaments comme les benzodiazépines, etc) ; cependant, l’alcool par exemple peut être qualifié de "drogue dure", vu les conséquences de sa consommation lorsqu’elle est non maîtrisée. Vous pouvez lire sur ce site notre dossier "Alcool" et notre actualités consacrée aux "Somnifères et calmants".
D’autres produits sont illégaux.
Drogues de synthèse
Parmi ceux-ci, les drogues de synthèse posent des problèmes particuliers, notamment celui de la composition (substances présentes, dosage) des comprimés consommés.
L’ecstasy (ou MDMA) est un dérivé d’amphétamine, circulant de manière illégale. Des pilules très fortement dosées en MDMA circulent de manière régulière.
Depuis quelques semaines, les analyses réalisées montrent aussi la présence dans des pilules d’ecstasy de nouvelles substances psychoactives. Les effets de ces mélanges sont non maîtrisables et les risques multiples : surdosage, toxicité, surstimulation, "bad trip", complications graves. Des photos permettant de reconnaître ces pilules sont visibles sur le site de l’association Eurotox.
L’asbl Eurotox met les consommateurs en garde vis-à-vis des effets de ces produits et rappelle les conseils de base de réduction des risques.
Les conseils de réduction des risques pour les consommateurs (source: Eurotox)
- Si vous achetez de l'XTC, évitez l’achat en rue ou en discothèque. Si malgré tout vous le faites, informez-vous auprès d'autres usagers sur les effets des pilules et la fiabilité du revendeur.
- Veillez à ne jamais consommer seul! Entourez-vous de gens qui peuvent vous aider en cas de problème.
- Si vous décidez de consommer une pilule, commencez si possible par un quart de pilule et attendez +/- une heure pour en apprécier l'effet! De même si vous avez acheté un liquide, n’en consommez qu’une faible quantité et attendez les effets.
- Si après une autre heure, vous ne sentez toujours pas les effets de la pilule, patientez avant d'augmenter la dose, car certaines substances actives se manifestent avec un effet retard (PMMA, DOB, etc.). De plus, certaines pilules vendues comme de l'XTC peuvent contenir une autre substance active en quantité dangereuse (par exemple: PMMA, 4-FMP, 4-CMA). Attention à la surdose!
- Ne prenez de l'ecstasy que si vous vous sentez bien physiquement et mentalement. En prenant un produit psychoactif lorsque vous vous sentez mal ou angoissé, votre état risque d’empirer, et ce d’autant plus que certaines pilules contiennent en fait des molécules hallucinogènes pouvant induire un mauvais voyage dans ces conditions.
- Pour éviter le coup de chaleur, buvez fréquemment de l'eau en petites quantités, rafraîchissez-vous (en prenant l'air, en vous aspergeant la nuque d'eau froide, etc.). Un état de déshydratation avancé est une conséquence fréquemment observée chez les consommateurs d’ecstasy, dont l’issue peut s’avérer fatale!
- Evitez autant que possible les mélanges. En effet, les risques de toxicité de la MDMA sont fortement augmentés en cas de consommation d’autres stimulants (PMMA, 4-CMA, amphétamines...). Et dans le cas de consommation avec des dépresseurs (alcool, benzo,...), les effets vont s’opposer, risquent de se masquer et de vous faire croire que "rien" ne se passe, ce qui augmente très dangereusement le risque de surdoses. Un grand nombre des décès qui nous sont signalés impliquent de la polyconsommation!
- Evitez de consommer des comprimés de MDMA si vous suivez un traitement par antidépresseurs avec action sur le système à la sérotonine car il y a un risque de développement d’un syndrome sérotoninergique potentiellement mortel.
- L'usage d'ecstasy est déconseillé aux personnes souffrant de faiblesse cardiaque, d'hypertension, d'insuffisance rénale, d'insuffisance respiratoire ou de diabète.
- L'ecstasy traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Il est donc fortement déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent. Quel que soit le produit, veillez à ne pas le laisser traîner à la portée des enfants.
- Toutes les drogues, et donc l'ecstasy, entraînent une baisse de vigilance qui peut être à l'origine de relations sexuelles non-protégées et, parfois, non-désirées. Ayez toujours des préservatifs sur vous. Lorsque vous sortez avec un groupe d'amis, veillez les uns sur les autres.
- Évitez toute activité exigeant de la concentration (travail sur des machines, conduite automobile ...): excitation, euphorie, nervosité, voire agressivité peuvent entraîner des conduites inadaptées ou une prise de risque inconsidérée.
En cas de malaise suite à une prise de comprimés ou à un mélange:
- Appelez d'urgence les secours: formez le n°100 (numéro d’appel d’urgence en Belgique) ou le 112
(numéro d’appel d’urgence en Europe).
- Décrivez exactement ce que la personne a consommé: soyez rassuré, les équipes médicales travaillent dans la confidentialité et le respect du secret professionnel, sans risque de poursuites judiciaires.
- Décrivez l'état de la personne comme suit: est-elle consciente ou inconsciente? Respire-t-elle ou non? Son cœur bat-il ou non ?
Photo © logos2012 & © fusolino - fotolia.com
Mis en ligne le 27/10/2015
Référence
- Site de la Plate-forme de RdR
- Site de l'asbl Eurotox
- Site de l'asbl Infor-Drogues
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