Pollution atmosphérique et santé
Le cœur trinque...
Une majorité d'entre nous pense que la pollution de l'air a un effet défavorable sur la santé.
Cette perception est encore une fois confirmée par la publication d'une étude de type "méta-analyse" (c'est à dire rassemblant les données de nombreuses études différentes, dans ce cas au nombre de 35).
Ces études ont été publiées entre 1995 et 2010 et concernent de nombreux pays différents, dont pour plus de la moitié les Etats-Unis et le Canada.
Les chercheurs recherchaient, à travers ces études, un lien possible entre d'une part les hospitalisations et le taux de mortalité par insuffisance cardiaque, et d'autre part le niveau de pollution atmosphérique.
L'insuffisance cardiaque
L'insuffisance cardiaque est caractérisée par une incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de nos organes. Ceux-ci reçoivent notamment moins d'oxygène. De l'eau peut s'accumuler dans tout l'organisme, plus particulièrement les poumons et les jambes.
Des signes variés peuvent se manifester : une difficulté à respirer (parfois aggravée la nuit en position couchée), une toux accompagnée de mucosités, une fatigue, une difficulté à dormir la nuit à cause de problèmes respiratoires, un gonflement de l'abdomen, une perte d'appétit, une confusion mentale et des troubles de la mémoire, une prise de poids par accumulation d'eau dans le corps.
Six polluants ont été mesurés : le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote, l'ozone et les particules fines en suspension dans l'air. Les chercheurs distinguaient les particules fines selon leur diamètre : moins de 2,5 microns (PM 2,5) et moins de 10 microns (PM 10).
La méta-analyse confirme le lien entre les taux d'hospitalisation et de décès par insuffisance cardiaque et des aggravations de la pollution, pour cinq des polluants étudiés : monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, dioxyde d'azote et les deux types de particules fines en suspension dans l'air.
On peut supposer qu'une exposition chronique à ces polluants aggrave le risque, de même que leurs effets cumulés (car chacun d'entre eux est rarement présent de manière isolée).
Mais les connaissances sur les effets de leur association, ou d'autres facteurs associés nocifs, ne sont pas encore assez développées.
On peut néanmoins en conclure que des actions publiques de réduction du niveau des substances polluantes dans l'air ambiant sont essentielles pour améliorer la santé publique.
Vous pouvez lire sur ce site notre dossier "Pollution de l'air et santé".
Photos © Jaroslav Moravcik - Fotolia.com & © Pavel Losevsky - Fotolia.com
Mis en ligne le 19/05/2015
Référence :
Environnement. Pollution atmosphérique : augmentation de la mortalité par insuffisance cardiaque aiguë. Prescrire. 2015 ; 35 (378) : 304.
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