Dans ce plaidoyer, la cellule alcool de la Société Scientifique de Médecine Générale, composée de médecins généralistes et d’alcoologues, lance un appel contre l’omniprésence de l’alcool dans notre société : en effet, face à ce fléau (2ème cause mort évitable après le tabac), elle souligne qu’on ne peut uniquement pointer du doigt la responsabilité individuelle. Tant que la société n’est pas capable collectivement de remettre en cause la place accordée à l’alcool, résoudre le problème de la dépendance au niveau individuel restera difficile voire impossible.
La banalisation de la consommation d’alcool, sa visibilité dans les médias et son accessibilité aux plus jeunes sont autant de facteurs incitatifs qui fragilisent les efforts des personnes touchées et leur prise en charge par les professionnels de santé. C’est pourquoi la cellule Alcool, qui a déjà publié un communiqué dans lequel elle interpelle les autorités à ce sujet, insiste sur plusieurs points essentiels :
- La dépendance est une maladie et pas une faiblesse morale
- L’interdiction est contre-productive
- Il faut arrêter d’encourager la consommation d’alcool en influençant l’environnement socioculturel, c’est-à-dire en réduisant sa « désirabilité » sociale et sa disponibilité.
Sources :
- « Plaidoyer pour limiter la place de l’alcool dans notre société« , fiche d’information des patients
- Lire le carte blanche de la cellule Alcool (mars 2023): « Plan alcool, plan pas cool ! »
- Avis du Conseil Supérieur de la Santé (CSS n°9438), Risques liés à la consommation d’alcool
- Plan d’action mondial contre l’alcool 2022-2030, Organisation Mondiale de la Santé