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Dialyse: à domicile ou à l’hôpital?

Chaque minute, nos reins filtrent environ 1 litre de sang. Parallèlement, ils produisent l’urine composée de l’eau et des déchets retirés par cette « station d’épuration naturelle« . Il arrive cependant que cette fonction rénale se détériore. Lorsque les reins ne fonctionnent plus suffisamment, les déchets non éliminés intoxiquent l’organisme.

dialyseLire notre résumé.

Cette situation (appelée « insuffisance rénale ») peut survenir en raison 

  • d’une maladie,
  • ou de complications résultant de maladies (le diabète, l’hypertension artérielle, des pathologies auto-immunes),
  • ou d’un accident ou de certains médicaments.

Souvent, la détérioration se produit de manière imperceptible et progressive. Elle est irréversible.

Un régime alimentaire adapté et certains médicaments permettent parfois de stopper ou de ralentir un dysfonctionnement rénal. Mais, généralement, afin d’éviter une issue fatale, il faut compenser cette incapacité des reins à assurer leur rôle.
Depuis le milieu du XXè siècle, la dialyse le permet. Elle soulage les symptômes et prolonge la vie des insuffisants rénaux.
Elle est réalisable grâce à deux techniques : l’hémodialyse et la dialyse péritonéale.
Seule une greffe de rein, lorsqu’elle est envisageable, peut offrir une autre solution.

Feu orange : des changements de l’urine (quantité, couleur…), ou des traces de sang dans ces dernières, peuvent être des signes de problèmes rénaux : consultez un médecin sans tarder.

A chacun sa solution

L’hémodialyse et la dialyse péritonéale sont aussi efficaces l’une que l’autre.
En fonction de la personne et de sa situation médicale, les médecins recommandent parfois une de ces techniques plutôt que l’autre. Sinon, la personne décide ce qui convient le mieux à son style de vie, en sachant que ce choix n’est pas définitif et qu’elle peut changer d’avis.

Chacune de ces techniques présente des avantages et des inconvénients.

L’hémodialyse se déroule dans un centre, généralement pour des séances d’environ 4 heures, 3 fois par semaine.
La dialyse est assurée sous le contrôle d’un personnel spécialisé, et en compagnie d’autres insuffisants rénaux. Il faut donc se rendre sur place et les contraintes horaires peuvent nuire à la poursuite d’une vie professionnelle.

Pratiquée dans le confort du domicile, la dialyse péritonéale demande un apprentissage préalable.
Elle se déroule pendant 4 séances, d’environ 30 minutes, généralement réparties en journée toutes les 5 à 6 heures (c’est la dialyse péritonéale manuelle), ou bien durant le sommeil (dialyse péritonéale automatisée de nuit), pour une durée 8 à 10 heures. Cette dernière option exige de rester branché à une machine relativement peu encombrante, posée près du lit.
La dialyse péritonéale permet une plus grande autonomie que l’hémodialyse. Mais elle doit se pratiquer 7 jours sur 7, et il faut gérer le matériel et les stocks de produits à prévoir chez soi. Une équipe soignante peut aider à réaliser la dialyse à domicile et assurer qu’elle se déroule en toute sécurité.

Le choix entre les 2 grandes techniques de dialyse peut être facilité grâce à des discussions avec d’autres insuffisants rénaux et un dialogue approfondi avec le médecin généraliste.

Hémodialyse, dialyse péritonéale : comment ça marche

Pour l’hémodialyse, le sang est prélevé, envoyé dans un circuit (la dialyse) où il circule jusqu’à un filtre qui agit comme un rein « artificiel », en nettoyant les déchets.
Le sang purifié est ensuite restitué.
Afin d’éviter d’insérer, à chaque fois, 2 aiguilles dans le bras du patient (l’une pour retirer le sang, l’autre pour le rendre), en général, un accès durable et permanent à la circulation sanguine est assuré par la pose permanente d’une fistule (sous anesthésie), qui relie une veine à une artère, au niveau du bras.

La dialyse péritonéale utilise comme filtre le péritoine, une double membrane, riche en vaisseaux sanguins, qui tapisse l’abdomen et entoure ses organes. Au préalable, lors d’une intervention chirurgicale, un cathéter (un tuyau souple) est installé entre les deux membranes. Le cathéter sort par un petit orifice réalisé près du nombril. La personne se connecte à un système constitué de poches. Elle envoie un liquide (le dialysat) dans le péritoine. Le dialysat filtre le sang qui circule dans les vaisseaux, élimine les déchets et l’eau en excès. Le dialysat souillé est ensuite retiré (via l’une des poches), avant d’être remplacé par une solution fraîche (dans l’autre poche).
La dialyse péritonéale de nuit repose sur le même principe, mais elle est réalisée pendant le sommeil, par une machine automatisée. Reliée au cathéter, cette dernière effectue en silence les remplissages et les vidanges du péritoine.

Bon à savoir : entre chaque séance de dialyse, les déchets et l’eau s’accumulent dans le corps. Afin de les limiter, il reste essentiel de surveiller son alimentation.

A retenir.
L’insuffisance rénale s’installe progressivement, avec peu de signes au début; elle est irréversible.
♦ La dialyse est nécessaire lorsque les reins ne fonctionnent plus suffisamment, car les déchets non éliminés intoxiquent l’organisme.
♦ La dialyse peut se pratiquer à domicile (dialyse péritonéale) ou à l’hôpital (hémodialyse). 
♦ Un régime alimentaire doit être suivi.

Photo© Eisenhans – Fotolia.com

Mise à jour le 15/09/2021

 

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