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Arythmie: quand le coeur a des ratés

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Sauf en cas d’effort particulier, de stress ou d’émotion, le coeur est censé battre de manière régulière, généralement à un rythme de 60 à 90 pulsations par minute. Pourtant, il arrive que cette régularité soit faussée et que les battements deviennent plus ou moins nombreux que la norme.

arythmieLire notre résumé.

Pour désigner ces contractions anarchiques et irrégulières dans leur fréquence et leur intensité, on parle d’arythmie cardiaque.

Ce trouble provient de dysfonctionnements des impulsions électriques déclenchant et contrôlant les battements.
Il est le plus fréquent des problèmes qui peuvent affecter le coeur.

Il existe un grand nombre de formes d’arythmie.
Elles sont classées en fonction de l’endroit où elles prennent naissance dans le cœur et selon leurs effets.

Elles ne sont pas forcément dangereuses pour la santé, mais certaines peuvent l’être et s’avèrent de véritables urgences médicales nécessitant une intervention d’urgence.

Bon à savoir : les tachycardies désignent une augmentation excessive du rythme cardiaque, les bradycardies, l’inverse.

Ce que provoque l’arythmie

Les symptômes varient en fonction des formes d’arythmie et des personnes.

Certaines arythmies ne sont pas ressenties, d’autres sont très gênantes.
Elles provoquent, par exemple, une sensation d’essoufflement, un pouls irrégulier, trop lent ou trop rapide, des palpitations, un sentiment de gêne dans le thorax, une baisse de la tension artérielle, une perte de connaissance (avec des pulsations inférieures à ± 20 par minute ou supérieures à ± 200). 

La fibrillation auriculaire est la forme la plus fréquente d’arythmie. Elle se manifeste lors de crises qui peuvent durer entre quelques heures et quelques jours avant de cesser spontanément, ou bien persister plusieurs mois et/ou devenir permanentes (lire notre article « Fibrillation auriculaire: quand le coeur s’emballe« ) .

Bon à savoir : ressentir des symptômes lors d’une arythmie ne signifie pas forcément que le problème est grave. A contrario, ne rien ressentir n’indique pas que le problème est anodin.

Qui est visé et pourquoi

Parmi les nombreuses causes possibles, on relève l’artériosclérose (un épaississement et un durcissement de la paroi des artères), ainsi que l’athérosclérose (le dépôt d’une plaque de lipide sur la paroi des artères, ce qui y provoque des lésions).
La prise de certains médicaments, la présence d’une embolie pulmonaire, d’un infarctus du myocarde, d’une broncho-pneumopathie, d’une lésion d’une valve cardiaque ou d’une insuffisance coronaire peuvent également être à l’origine d’une arythmie.

Le vieillissement accroît le risque de faire un trouble du rythme.
Outre les personnes âgées, les personnes souffrant de certaines anomalies génétiques, de diabète, d’hypertension, de problèmes de la thyroïde, d’apnée du sommeil sont davantage à risque de connaître une arythmie.

Feu vert : certains facteurs sont évitables. C’est le cas du stress prolongé, de l’abus de tabac. d’alcool, de café. Une déshydratation peut favoriser l’apparition d’un trouble du rythme.

Arythmie cardiaque: réagir pour calmer le jeu

Pour poser le diagnostic d’arythmie, le médecin propose différents examens.

  • Un électrocardiogramme enregistre l’activité du cœur.
  • Un holter cardiaque permet un enregistrement durant une longue durée, par exemple une journée. 
  • Une échographie du coeur (un échocardiogramme ) permet de visualiser les structures du coeur.
  • Un test à l’effort est parfois utile pour contrôler le fonctionnement cardiaque lorsque le cœur est plus sollicité.

Lorsqu’une tachycardie est sans danger, aucun traitement n’est prescrit.

Si la pathologie est liée à d’autres maladies, ces dernières sont prises en charge.

Certaines tachycardies peuvent se calmer par des manoeuvres vagales : enseignées par le médecin, elles sont ensuite pratiquées par le malade.

Quand les troubles cardiaques sont gênants ou qu’ils risquent d’entraîner des complications, de nombreux médicaments, comme les bétabloquants, permettent de prévenir les crises. D’autres sont destinés à les interrompre (en injection ou par comprimé). En cas de fibrillation auriculaire, un traitement anticoagulant sera prescrit pour éviter la formation de caillots de sang.

Le rythme électrique du coeur est parfois rétabli par une cardioversion électrique (un choc électrique pratiqué, de l’extérieur, sous anesthésie).
L’ablation (par un courant électrique, c’est la radiofréquence) de la zone responsable du dysfonctionnement est parfois pratiquée.

Dans certains cas, la pose, sous anesthésie, d’un défibrillateur implantable (pour la tachycardie) ou d’un stimulateur implantable (pour la bradycardie) permet de compenser les problèmes d’arythmie.

Attention : en cas de syncope due à une arythmie, si la personne ne revient pas à elle en quelques secondes, les mesures de réanimation cardiaque doivent être débutées sans tarder, en attendant les services d’urgences.

Attention : en présence de certains troubles du rythme, comme une fibrillation ventriculaire qui fait courir un risque de mort subite, l’usage d’un défibrillateur en urgence est requis. Cet appareil permet d’envoyer un choc électrique, indispensable pour relancer le cœur dans des mouvements efficaces.

Feu vert : pour garder un coeur en bonne santé, il est recommandé de manger sainement, de faire de l’exercice, d’éviter le tabac et l’abus d’alcool, y compris après 65 ans.

♦ L’arythmie cardiaque (ou trouble du rythme) se caractérise par des contractions anormales et irrégulières du coeur. Le coeur peut aller trop vite ou trop lentement. 
♦ Parfois, on ne sent rien. Des signes possibles sont une sensation d’essoufflement, des palpitations, une gêne dans la poitrine, un malaise, des angoisses. Face à ces signes, une consultation immédiate de son médecin est indispensable. 
♦ La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme le plus fréquent. Il se soigne par des médicaments anticoagulants.

Photo© sdmix – Fotolia.com

Mise à jour le 10/07/2021

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