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La legionnella est une bactérie qui aime l’eau et la chaleur. Naturellement présente dans la nature, elle affectionne aussi les installations de distribution d’eau chaude, de climatisation, d’humidification ou de refroidissement.

legionellaEn cas de mauvais entretien ou de défaut d’hygiène dans ces systèmes, elle peut se développer et proliférer à des températures allant de 25 à 42 degrés.

L’inhalation de fines particules d’eau contaminées risque alors de provoquer une forme extrêmement grave d’infection pulmonaire aiguë : la légionellose.

Cela se produit lorsque les bacilles de legionnella n’ont pu être stoppés par les voies aériennes supérieures et gagnent les poumons.
Non traitée, cette infection risque d’avoir des conséquences redoutables et parfois mortelles, surtout chez des personnes fragilisées par l’âge ou par des maladies qui déforcent leur système immunitaire.

Son nom étonnant vient du fait que la première épidémie attribuée à cette bactérie s’est produite en 1976 dans un hôtel de Philadelphie, aux États-Unis, où se tenait une réunion de l’association des vétérans de l’armée américaine, l’American Legion.

La légionellose ne se transmet pas d’homme à homme. Non contagieuse, elle n’exige pas un isolement des malades, ni le traitement préventif de tous ceux qui les ont côtoyés.

Feu vert : la légionellose reste une maladie peu fréquente. En 2007, 3.811 cas ont été détectés en Europe, avec un pic de 580 cas au mois de juillet (1).

Feu rouge : la bactérie legionnella peut se développer chez soi ou dans des installations publiques, par exemple dans des complexes sportifs, des piscines, des hôtels, des équipements hospitaliers ou dentaires, des systèmes de bains à jets ou à remous, des spas, etc. Les contaminations de ces équipements collectifs sont souvent à l’origine de petites épidémies locales.

Plus qu’une grippe

L’incubation d’une légionellose dure de 2 à 10 jours.
La personne infectée développe tout d’abord un syndrome grippal, avec un malaise général, des maux de têtes, des courbatures. Elle peut tousser un peu et avoir de la fièvre. La maladie peut s’arrêter là et guérir spontanément.

Mais en cas d’atteinte pulmonaire, l’état se dégrade après quelques jours. Le malade tousse davantage (parfois avec du sang). Des douleurs à la poitrine apparaissent et/ou un essoufflement. Des problèmes gastro-intestinaux (des diarrhées ou des nausées ou des vomissements) peuvent survenir, ainsi que des signes neuro-psychologiques menant, par exemple, à un état de confusion ou à un coma.
Les principales complications se déclarent sous forme d’une insuffisance respiratoire ou d’une insuffisance rénale aiguë.

Les symptômes et les conséquences diffèrent en fonction de la virulence de la souche bactérienne mais, aussi, de l’état de santé préalable de la personne.

Outre son examen, le médecin confirme le diagnostic avec des examens d’urine, de sang, des crachats et une radiologie des poumons.

Feu vert : si, dans les 2 semaines précédant l’infection, vous avez été en vacances à l’hôtel, dans un spa, etc., pensez à le signaler à votre médecin.

Feu vert : il existe des normes d’installation et d’utilisation des équipements à risque de transmission de légionellose, ainsi que des contrôles par les pouvoirs publics.

Des cibles particulières

La légionellose risque de frapper plus spécifiquement les nourrissons et les personnes âgées mais, aussi, les personnes plus fragiles, parce qu’elles sont immunodéprimées, ou qu’elles ont été récemment opérées ou ont reçu une transplantation, ou parce qu’elles souffrent de diverses affections comme une insuffisance cardiaque ou une maladie chronique (un diabète, par exemple) ou parce qu’elles consomment beaucoup de tabac (plus de 25 cigarettes par jour). Ou, encore, parce qu’elles sont déjà hospitalisées.

Traiter la légionellose

Plus le diagnostic de légionellose est posé rapidement, plus le médecin peut débuter un traitement par antibiotiques, seul capable d’éviter l’apparition de complications et de hâter la guérison.
Généralement, en 3 ou 5 jours, les symptômes s’améliorent.
Néanmoins, chez les personnes immunodéprimées ou atteintes par une affection très sévère, la fatigue et certains symptômes neurologiques persistent parfois jusqu’à plusieurs semaines ou même quelques mois. Assez rarement, la légionellose peut laisser des séquelles cérébrales ou une invalidité.

Feu rouge : le tabagisme et l’alcoolisme semblent favoriser le développement de l’infection.

Photo © Minerva Studio – fotolia.com

Mise à jour le 31/08/2021

Références
– (1) Chiffre : European Centre for Disease, prevention and control.
– IBGE (www.documentation.bruxellesenvironnement.be). 
Légionellose. Les données de l’IBGE : « Interface santé et environnement »

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