Il arrive qu’un vaisseau sanguin du cerveau s’obstrue, se bouche, se rompe ou se déchire. La région du cerveau nourrie par ce vaisseau est alors privée d’oxygène et les cellules cérébrales meurent. Cette « attaque cérébrale » (ou infarctus cérébral) porte le nom d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC).
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L’AVC entraîne des conséquences variables, selon l’endroit touché dans le cerveau et l’étendue des dommages.
L’AVC est une cause importante de décès.
Il provoque également, chez plus de la moitié des personnes touchées, des séquelles et une invalidité : paralysies complètes ou partielles, problèmes de mémoire, difficultés à parler ou à écrire, etc.
Bon à savoir : Les AVC touchent principalement les personnes âgées, hommes et femmes à égalité.
Attention : Comme une crise cardiaque, l’AVC exige des soins très rapides dans un service d’urgence.
AVC: les signes d’alerte à reconnaître
Un AVC survient généralement de manière subite.
Ses symptômes peuvent être très variables mais il est très important de savoir les reconnaître rapidement.
L‘AVC est une urgence médicale et nécessite une hospitalisation.
La rapidité d’une intervention, par traitement médicamenteux ou par chirurgie, peut contribuer à limiter les séquelles. Vous trouverez plus d’informations sur ces traitements dans notre dossier « maladies cardiovasculaires« .
Voici les signes les plus fréquents d’AVC :
- Un brusque engourdissement du corps, une perte de sensibilité, une perte de force d’un membre ou d’une partie du corps; un tremblement d’un côté du corps ou d’un membre ; une paralysie du visage, du bras, d’une jambe, d’un côté du corps;
- Une perte d’équilibre, une maladresse soudaine, des vertiges;
- Un mal de tête soudain, intense, parfois accompagné de vomissements;
- Des difficultés de déglutition;
- Une perte soudaine de la vue ou des troubles de la vue dans un œil (comme une vision double);
- Des troubles de la parole : problèmes de prononciation, incapacité de parler ou de comprendre;
- De brusques difficultés à écrire, à reconnaître des visages, des formes, des objets;
- Des troubles de la conscience (comme la somnolence) allant parfois jusqu’à la perte de conscience.
Dans certains cas, les troubles provoqués par un AVC sont temporaires. Ils disparaissent alors en quelques minutes ou dizaines de minutes. On parle alors d’accident ischémique transitoire (AIT).
Ce « mini-AVC » est un signal à prendre au sérieux : il indique un risque élevé d’AVC plus sévère. Un contact immédiat avec son médecin généraliste s’impose. Une hospitalisation sera souvent conseillée, notamment pour réaliser des examens (scanner ou IRM, échographie des artères du cou, examen du coeur, etc).
Feu orange : Certains symptômes identiques à ceux d’un AVC peuvent parfois être liés à une autre cause, y compris, par exemple, une tumeur cérébrale.
AVC: des problèmes d’artères
La cause majeure d’AVC est l’athérosclérose, c’est-à-dire la formation de plaques dans les artères, qui les rendent plus étroites. Un caillot de sang risque de se former plus facilement à l’endroit où l’artère est rétrécie, ce qui bloque la circulation sanguine et peut provoquer une thrombose.
Une artère du cerveau se bouche parfois en raison d’un caillot qui s’est détaché d’une autre artère, par exemple au niveau du cœur ou de la carotide (l’artère du cou). On parle alors d’embolie cérébrale.
Dans certains cas, une fragilité anormale d’une artère explique qu’elle se déchire, se rompt et saigne. Outre l’hypertension, qui fragilise les artères, l’existence d’un anévrisme (une dilatation de la paroi de l’artère) ou d’un angiome (une malformation) peut expliquer ces hémorragies.
Attention : Une personne atteinte d’hypertension et qui n’est pas traitée présente deux fois plus de risques d’AVC qu’une personne avec une tension normale (inférieure à 14/9).
Prévention de l’AVC: les mesures à prendre
Un taux trop élevé de cholestérol, l’hypertension artérielle, le diabète et le tabagisme sont les principaux facteurs favorisant l’athérosclérose, et par là, l’AVC.
D’autres facteurs influencent directement le risque d’AVC. Parmi eux : l’âge avancé, l’obésité, la sédentarité, les troubles cardiaques mais aussi une consommation excessive d’alcool.
Votre médecin généraliste peut évaluer avec vous votre risque cardiovasculaire et vous conseiller des mesures, souvent simples, pour le réduire.
Ses conseils et son suivi permettent d’adopter une hygiène de vie propice à diminuer les risques d’AVC. Si nécessaire, il vous prescrira un traitement, par exemple pour obtenir un bon contrôle de l’hypertension artérielle.
Vous pouvez lire sur ce site notamment l’article « Bouger, c’est bon pour la santé » et nos dossiers « diabète« , « alcool » et « maladies cardiovasculaires« .
Bon à savoir :
– La moitié des AVC pourraient être évités par des mesures préventives.
– Près de 4 récidives sur 5 d’infarctus cérébral pourraient être évitées par une prévention secondaire basée sur un mode de vie sain et un traitement médical bien suivi.
♦ Les signes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) sont importants à reconnaître: en effet, l’AVC est une urgence médicale. Le patient doit être hospitalisé immédiatement.
♦ Le traitement, s’il est mis en route très rapidement (2 à 3 heures après le début des signes) peut fortement réduire les conséquences de l’AVC.
♦ La prévention est essentielle: elle repose sur un mode de vie sain et le traitement médical de certains facteurs de risque.
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Mise à jour 14/06/2021
Référence
– Accident ischémique transitoire (AIT). Article ID: ebm00762(036.020). www.ebmpracticenet.be. Site réservé aux médecins.
– Infarctus cérébral (AVC ischémique). Article ID: ebm00759(036.021). www.ebmpracticenet.be. Site réservé aux médecins.