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 Les verrues sont fréquentes. Elles apparaissent surtout sur la peau des mains ou des pieds, et parfois aussi sur les coudes, les genoux, le dos ou le visage.

verrueElles se développent uniquement dans l’épiderme, la couche supérieure de la peau. 
Bénignes, leur principal défaut est, surtout, d’être contagieuses. Et peu esthétiques.

Les verrues sont provoquées par un des virus de la famille des papillomavirus humain.
Il pénètre dans la peau par une petite blessure, parfois invisible à l’œil.

La plupart des verrues disparaissent spontanément dans un délai de quelques mois à deux ans.
Néanmoins des traitements sont proposés principalement pour éviter la contagion ou pour supprimer les douleurs qu’elles provoquent parfois à cause du frottement ou de la pression. 

Bon à savoir : les verrues génitales (ou condylomes), non abordées dans cet article, forment un cas à part en raison de leur risque possible de complications (lire notre article « Papillomavirus (HPV): vacciner les jeunes filles?« ).

Des verrues de formes variables

Les verrues se présentent sous des types, des formes et des aspects différents. En général leur taille reste limitée à quelques millimètres.

Les verrues plantaires, situées sous la plante des pieds, sont les plus fréquentes. Elles ressemblent à un nodule rugueux, brun ou grisâtre, et comportent parfois un ou plusieurs points noirs qui sont en réalité des vaisseaux sanguins thrombosés. Ne pouvant se développer vers l’extérieur, en raison de la pression, elles grandissent « vers l’intérieur », dans l’épiderme, ce qui les rend souvent douloureuses.

Avec son dôme en relief, dur et rugueux, sa couleur chair ou grisâtre, la verrue « vulgaire » apparaît souvent seule, le plus souvent sur les mains et les doigts. Lorsqu’elle se situe à proximité d’un ongle ou sous l’ongle, elle peut aussi être douloureuse.

On trouve aussi des verrues « planes », sortes de papules un peu orangées, généralement groupées sur le visage, le dos des mains ou les poignets.

Feu orange : plusieurs verrues peuvent se chevaucher (par exemple sur le cuir chevelu).

Un cadeau non désiré

On peut être contaminé par des verrues lors d’un contact direct, de peau à peau, ou indirect, par des objets infectés comme des chaussures, draps de bain etc.

Les virus responsables des verrues apprécient l’humidité : pour cette raison, les sols humides des piscines, des douches publiques, des salles de sports sont particulièrement propices à la contamination.
Par ailleurs, une autocontamination est possible : chez une personne infectée, les verrues se propagent à d’autres endroits du corps.

Feu vert : pour éviter la contagion, portez des sandales dans les piscines ou les centres de sports. Ne partagez pas les objets de toilette. Et pensez à sécher parfaitement vos pieds, pour éviter les infections aux champignons.

Attention : le risque de contagion est plus important lorsque l’on gratte ou que l’on fait saigner une verrue.

Verrues: la place des traitements

En débutant des soins rapidement, on évite de laisser la verrue se développer ou se propager à d’autres endroits du corps. Et on limite le risque de contaminer d’autres personnes.

Les produits en vente libre, principalement sous forme de liquide ou de gel, à base d’acide salicylique (et/ou d’acide lactique) à appliquer sur la verrue, sont souvent efficaces et suffisants.
Mais il faut suivre ce traitement non douloureux tous les jours, pendant plusieurs semaines au moins. Selon l’emplacement et la résistance des verrues, le médecin peut également prescrire un produit davantage concentré et plus « mordant ».

A défaut de résultat avec cette méthode, ou lorsqu’il s’agit de verrues plantaires, plus résistantes au traitement, le médecin propose généralement d’employer la cryothérapie. Il utilise alors le froid via l’azote liquide pour « brûler » la verrue. L’application est douloureuse mais elle ne dure que quelques secondes. Plusieurs séances peuvent être nécessaires.

D’autres méthodes, soit par injection dans la verrue, soit par une petite chirurgie sous anesthésie locale, ou encore par laser, visent à extraire ou à détruire les verrues. Elles peuvent laisser des cicatrices et leur emploi est controversé, d’autant plus que la plupart des verrues disparaissent spontanément avec le temps.

Il ne faut pas rejeter tous les remèdes de grand-mère, nombreux pour les verrues, à condition qu’ils soient doux et respectent la peau. Certains sont fort fantaisistes mais d’autres, comme la chélidoine (herbe à verrues) ou l’huile essentielle de cèdre, contiennent des molécules naturellement actives.

Bon à savoir : une consultation médicale est recommandée lorsque les verrues persistent, réapparaissent, sont douloureuses, ou lorsque leur apparence paraît suspecte (coloration, bordure irrégullière, saignement, etc).

Feu orange : le traitement n’élimine pas forcément le virus. Ce dernier peut se réactiver et entraîner des récidives, d’où l’importance d’une vaccination contre l’HPV dans l’enfance. 

Pour ceux que ce sujet intéresse, nous proposons la lecture complémentaire de deux articles parus dans la revue Equilibre.

Photo © leschnyhan – fotolia.com

Mise à jour le 02/08/2021

Référence
Verrues (verruca vulgaris). Article ID: ebm00276(013.030). www.ebmpracticenet.be. Site réservé aux médecins. 

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