Le virus de la varicelle touche surtout les enfants : dans 95 % des cas, cette maladie très contagieuse se développe avant 15 ans. Chez les jeunes, elle est généralement bénigne.
En revanche, lorsque la varicelle touche des nourrissons, des femmes enceintes ou des adultes immuno-déprimés, ses conséquences risquent d’être plus sévères.
Bon à savoir : une personne ayant eu la varicelle est immunisée : elle ne refera plus jamais cette maladie.
Varicelle: des bulles… puis des croûtes
La varicelle débute parfois par des maux de tête et un malaise général: on dit qu’on « couve » quelque chose.
Puis, des boutons rouges apparaissent sur la tête, le corps en commençant par le thorax, et parfois sur les muqueuses, par exemple à l’intérieur de la bouche.
Rapidement, ces boutons se transforment en petites vésicules de la taille d’une tête d’épingle, emplies d’un liquide clair.
Il peut y avoir de la fièvre.
Les poussées éruptives se succèdent pendant 2 à 4 jours. Environ 8 à 10 jours après leur apparition, les vésicules laissent place à des croûtes. Une confirmation du diagnostic par le médecin généraliste est utile; il pourra ainsi donner les conseils utiles pour traiter l’enfant.
Bon à savoir : l’éruption de varicelle s’accompagne de démangeaisons intenses.
Varicelle: une maladie contagieuse
La varicelle se transmet par les gouttelettes de salive d’une personne infectée ou par le contact avec le liquide contenu dans les vésicules. Elle survient généralement lors de petites épidémies, fréquentes surtout à la fin de l’hiver et au début du printemps.
Lorsque le virus pénètre dans l’organisme, une période d’incubation de 2 à 3 semaines débute. La personne infectée devient contagieuse un jour avant l’éruption des boutons. Elle le reste jusqu’à la fin de la formation des croûtes sur les vésicules.
Attention : tout enfant ou toute personne atteinte de varicelle doit être éloignée de la collectivité, afin d’éviter de propager la maladie.
Bas les pattes !
Le principal inconvénient des boutons de la varicelle, c’est qu’ils démangent ! Pourtant, il faut absolument éviter de les gratter, sous peine de laisser des cicatrices indélébiles. De plus, le grattage peut être la source d’une surinfection due à des bactéries.
Des lotions aident à soulager les démangeaisons, à dessécher les vésicules et à désinfecter les lésions. Un bain rapide, dans de l’eau tiède, suivi d’un séchage en douceur, atténue également la sensation de démangeaison.
Un vaccin permet d’éviter la varicelle. En Belgique, il n’est pas recommandé de le faire systématiquement à tous les enfants. Dans plus de 95 % des cas, le vaccin protège contre les formes modérées à sévères de la maladie (plus de 50 lésions).
Une discussion avec le médecin généraliste aide à déterminer l’intérêt d’une telle vaccination, en particulier pour les adolescents qui n’ont pas encore eu la varicelle, les adultes dans le même cas et exposés à la maladie ou immuno-déprimés ou, encore, les femmes qui souhaitent avoir un enfant et ne sont pas immunisées. Vous trouverez plus d’informations sur la vaccination contre la varicelle sur le site vaccination-info.
Feu vert : on recommande de bien couper les ongles des enfants, afin d’éviter qu’ils se blessent s’ils venaient à se gratter, et de leur laver régulièrement les mains pour prévenir les surinfections.
Attention : en cas de fièvre chez les enfants, on peut donner du paracétamol, mais il faut absolument éviter l’aspirine, qui peut donner, en présence d’une varicelle, une complication rare mais grave appelée syndrome de Reye.
La varicelle: pas toujours bénigne
La varicelle peut être source de complications. Elles sont rares : surinfection grave des boutons, pneumonie, encéphalite. Cette dernière guérit généralement spontanément, mais peut occasionner des séquelles neurologiques.
Chez certaines personnes à risque (par exemple parce qu’elles sont immuno-déprimées, qu’elles reçoivent un traitement à la cortisone, etc), la varicelle peut être potentiellement grave, avec une fièvre élevée, de nombreuses vésicules parfois hémorragiques, une infection qui, dans certains cas, s’étend aux poumons, et des lésions qui mènent parfois à des septicémies.
Chez ces patients, la prise de médicaments antiviraux et/ou l’administration de gammaglobulines spécifiques peuvent être indiquées.
En début et en toute fin de grossesse, la varicelle fait courir un risque au fœtus et à l’enfant.
Bon à savoir : chez l’adulte, lorsque le virus de la varicelle se réactive dans l’organisme, il provoque une éruption de zona, source de douleurs aiguës. Vous pouvez lire sur ce site notre article consacré au zona.
Attention : une fièvre qui persiste ou réapparaît peut signaler une surinfection bactérienne. Le médecin généraliste doit être consulté sans tarder.
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Mise à jour 23/07/2021
Références
– www.vacc.info
– Rapport coût-utilité de la vaccination contre la varicelle chez les enfants, et de la vaccination contre le zona chez les adultes en Belgique. Rapport KCE 2010.
– Varicelle. www.ebmpracticenet.be. Site réservé aux médecins. Consulté le 04/01/2017