Votre généraliste vous informe et vous conseille
Votre généraliste vous informe et vous conseille
image_pdfimage_print

L’autisme est un trouble spécifique, une déficience sociale et émotionnelle qui affecte l’évolution de la personne depuis l’enfance.

autisme

Il ne s’agit pas d’une maladie mentale mais d’un trouble grave du développement cérébral, qui se traduit par des troubles du comportement.

Sa caractéristique principale se manifeste par une difficulté à entrer en relation avec les autres.

L’enfant atteint d’autisme ne parvient pas à échanger avec les autres ou à créer des contacts sociaux.
Il ne décode ni ne comprend les expressions et les émotions de ceux qui l’entourent.

Grâce à des méthodes éducatives adaptées, il est possible d’améliorer les symptômes, plus ou moins sévères, de ce trouble.

Feu orange : en Belgique francophone, plus de 40 000 personnes seraient concernées par l’autisme (1).
Ses premiers signes apparaissent avant l’âge de 2 à 3 ans.

 

Des signes dans un monde de solitude

Les enfants et les personnes atteintes d’autisme présentent des symptômes qui relèvent principalement de 3 domaines :

  • les interactions sociales,
  • la communication,
  • les centres d’intérêt.

Différentes difficultés en résultent. Voici les principales d’entre elles :

  • L’enfant entre difficilement ou « bizarrement » en contact avec les autres. Il vit replié sur lui-même, s’isole, est indifférent aux autres. Il ne se joint au groupe que sur l’insistance et l’aide des adultes et ne s’amuse pas spontanément avec les autres. Il lui est presque impossible de jouer à « faire semblant ».
  • Il n’apprend pas en regardant ceux qui l’entourent.
  • Il s’exprime mal ou pas du tout. Il comprend ou interprète différemment ce qu’on lui dit ou ce qui lui arrive. Quand il parle, il peut revenir de manière incessante sur un seul sujet, répéter inlassablement des mots ou des phrases.
  • Il s’oppose à toute forme de changement et y résiste parfois farouchement.
  • Il peut répéter des gestes stéréotypés ou des mouvements anormaux ou inutiles.

Feu orange : l’absence systématique de réponse aux sourires, l’incapacité d’un nourrisson à regarder ses proches dans les yeux ou à montrer du doigt peuvent être des signes d’alerte.

Des diagnostics difficiles

D’origine biologique et génétique, l’autisme est encore mal connu. Il peut être associé à des maladies génétiques ou à de l’épilepsie. Il touche davantage les garçons que les filles (environ 4 pour 1).

Ses manifestations sont très variables, au point que l’on dit parfois qu’il existe autant de formes d’autisme que d’autistes. Son diagnostic n’est pas toujours aisé à poser. Il repose sur l’analyse des troubles du comportement et sur les aptitudes de l’enfant.

Dans un nombre important de cas, l’autisme s’accompagne d’un handicap mental. A l’opposé de ce schéma, un très petit pourcentage d’autistes montre une intelligence supérieure. Dans ce cas, ils peuvent être très doués dans un domaine précis (la mémoire des chiffres, les puzzles, etc.) : leur profil a inspiré des films comme Rain man, qui a « popularisé » les personnes souffrant d’un syndrome d’Asperger (un des troubles du spectre autistique).

Feu vert : certains enfants atteints d’autisme ont les capacités de suivre une scolarité normale, même s’ils s’isolent souvent des autres élèves.

Feu rouge : la théorie selon laquelle le développement de l’autisme a pour origine une mauvaise relation entre une mère et son enfant est infondée. Il a également été démontré que les vaccins n’étaient pas à l’origine de cas d’autisme.

L’éducation avant tout

Certaines des maladies associées à la présence d’autisme bénéficient de traitements.

En revanche, actuellement, il n’existe aucun médicament permettant de guérir l’autisme.
La seule thérapie possible est éducative. Une prise en charge, la plus précoce possible, avec la mise en place d’un système de communication accessible pour l’enfant, permet d’atténuer un grand nombre des troubles du comportement. A la clé : une amélioration des symptômes, parfois importante.

Les familles concernées (1) réclament cependant davantage d’écoles ou de classes adaptées, tout comme des possibilités d’accompagnement et de travail pour les adultes, ainsi que des lieux d’hébergement qui leur seraient destinés.

Feu orange : les personnes souffrant d’autisme sont souvent incapables d’exprimer leurs douleurs physiques, parfois non visibles.

Feu rouge : le régime sans gluten ni caséine, dont l’efficacité est parfois vantée (par exemple sur Internet), est loin d’avoir prouvé ses bénéfices à long terme (2). Il n’est donc pas recommandé.

Photo © aleutie – fotolia.com 

Mise à jour le 16/07/2021

Références
(1) APEPA (Association des Parents pour l’Epanouissement des Personnes avec Autisme).
(2) Selon un rapport du KCE, publié en 2014.

image_pdfimage_print

Partager cet article