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Une toux qui n’en finit pas, des expectorations fréquentes, un essoufflement lors de tout exercice physique, y compris à la marche, de fréquentes maladies des voies respiratoires : voilà à quoi ressemble la BPCO (ou « bronchite chronique » dans le langage courant).

BPCOFotolia_2352738_XSLire le résumé.

Cette affection respiratoire est la conséquence d’une inflammation chronique des bronches et du rétrécissement progressif de leur ouverture: le transport de l’air vers les poumons devient de plus en plus difficile.

La bronchite chronique est souvent (mais pas toujours) associée à une autre grande maladie respiratoire: l’emphysème. L’une et l’autre forment ce que l’on appelle aujourd’hui la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive).

Les personnes qui sont atteintes d’emphysème ressentent une impression d’essoufflement, elles ont le souffle court, une respiration sifflante, une sensation d’oppression sur la poitrine. Ces symptômes résultent d’une destruction progressive des alvéoles pulmonaires et de leurs parois, ce qui détruit peu à peu les propriétés élastiques des poumons.

 

 

La bronchite chronique et l’emphysème ont un responsable principal: le tabagisme.

Attention : les dommages provoqués par la bronchite chronique et l’emphysème s’installent déjà avant l’apparition des premiers symptômes.

Feu orange: une même personne peut souffrir à la fois de bronchite chronique et d’emphysème.

Le lit de la BPCO

Ces affections respiratoires apparaissent généralement après l’âge de 40 ans. En effet, dans plus de 90 % des cas, bronchite chronique et emphysème résultent de longues années de tabagisme ou d’exposition à la fumée du tabac (tabagisme passif). Parmi ceux qui fument depuis plus de 10 ans, 1 fumeur sur 5 est touché. Certaines personnes génétiquement prédisposées sont plus vulnérables à la BPCO.

Des expositions professionnelles à certains produits chimiques, tels des solvants, peuvent également provoquer ces maladies.

Feu orange: on estime que près de 700.000 Belges sont atteints de BPCO, une affection respiratoire qui provoque une mortalité élevée (1).

L’importance du dépistage de la bronchite chronique

Dans un premier temps, la maladie s’installe souvent sans bruit. Mais de trop nombreuses personnes sous-estiment les signes de toux, de crachats ou d’essoufflement. Pourtant, il importe de diagnostiquer le plus rapidement possible la présence d’une bronchite chronique ou d’un emphysème : les dégâts déjà présents dans les bronches et les poumons sont irréversibles. Les complications sont l’évolution vers des infections pulmonaires répétitives et une insuffisance respiratoire et cardiaque. 

L’arrêt du tabagisme et un traitement approprié permettent de stopper la progression de la maladie, d’arrêter le déclin respiratoire et, souvent, de regagner une meilleure qualité de vie.

Bon à savoir : un test simple, indolore, gratuit, rapide (une dizaine de minutes), qui consiste à souffler dans un appareil appelé spiromètre, permet au médecin de contrôler votre capacité pulmonaire. Il peut alors poser immédiatement le diagnostic de BPCO, et préciser son stade d’avancement.

Feu orange : plus la maladie s’installe, plus l’essoufflement augmente, ce qui pousse les malades à une vie de plus en plus sédentaire.

Le traitement de la BPCO

Le tout premier traitement est l’arrêt du tabac. Au stade modéré de la maladie, une ré-entraînement progressif à l’effort permet de récupérer une meilleure qualité de vie.

Le traitement de fond de la BPCO, ce sont les corticostéroïdes et les bronchodilatateurs en inhalateurs (aérosols doseurs): ils diminuent l’inflammation des voies respiratoires, les dilatent et réduisent la fréquence des crises. Ils peuvent aussi soulager la toux et améliorer l’endurance à l’effor
Des médicaments par la bouche, comme la théophylline, la cortisone, etc, sont utiles pour traiter les épisodes de difficultés respiratoires. 

Les infections des voies respiratoires doivent généralement être rapidement traitées par antibiotique, pour réduire l’aggravation de le BPCO.
Pour les stades les plus sévères, un apport quotidien d’oxygène devient nécessaire.

Bon à savoir : chez un adulte qui souffre de BPCO, même débutante, la grippe est plus dangereuse que chez les personnes en bonne santé. Mieux vaut s’en prémunir grâce à une vaccination. Il en va de même des infections à pneumocoques, dont on peut partiellement se protéger par une vaccination contre cette bactérie.

♦ La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est dans plus de 90% des cas provoquée par le tabac. Les lésions du poumon sont irréversibles.  
♦ Le dépistage est facile à réaliser chez son médecin généraliste, à l’aide d’un test appelé spirométrie. 
♦ L’arrêt du tabac est le point le plus important du traitement. Des médicaments en aérosols doseurs permettent de soulager les symptômes. 
♦ En présence d’une BPCO, il est important d’être vacciné contre le pneumocoque, et annuellement contre la grippe. 

Photo © pusti

Mise à jour 31/08/2021

Références
– (1) Données reprises sur le site www.spirometrie.be
– Organisation Mondiale de la Santé. Aide-mémoire n° 315. 
– Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). www.ebmpracticenet.be. Site accessible aux médecins. 

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